LAURE : J'ai traversé la rue comme d'habitude d'un pas ferme et
confiant. Une portière s'est ouverte et la terre s'est mise à rugir... SHARA : Quand j'ai ouvert la portière et que j' l'ai poussée dans la bagnole, j'ai pas compris tout de suite que le barouf s'arrêtait et qu'la terre ronronnait comme un gros animal peinard. LAURE : J'ai cru que j'allais être engloutie mais le séisme n'a détruit que les trompe-l'il et les faux-semblants. SHARA : Ensuite, y'a eu le silence... un silence kiffant, immobile... comme un arrêt du cur... et tout de suite après, l'oiseau s'est mis à chanter. |