L’intention est de montrer comment une situation à priori absurde, improbable, peut devenir dans l'esprit des autres, et contre toute logique, recevable et même inévitable.
Le thème de cette pièce est celui de la manipulation et de la corruption des consciences. La tentation s’exerce dans deux directions : vers Sarah que Julien va séduire, vers Toiny en cherchant la faille, l’objet du désir –en l’espèce un piano- car Toiny qui manque de l’essentiel, rêve du superflu.
Le Vol suspendu du vautour est aussi une pièce sur la différence : Différence de statut social. Différence de bien-être matériel entre le couple qui a tout, Julien qui veut tout et Toiny qui n ‘a rien et qui, a priori, ne veut rien. Fossé culturel qui sépare les personnages et se traduit dans le langage mais aussi les conventions et la bienséance.
Au fil de la pièce, on découvrira que si la culture est du côté de Dan, de Sarah et de Julien, la Beauté est une notion partagée par Toiny de manière intuitive.
Ce n’est pas une pièce qui se veut édifiante ou moralisatrice, Sarah la plus secourable est mal récompensée, Dan, le plus sarcastique, se découvre touchant et émouvant. Julien est plus mégalomaniaque que machiavélique et Toiny la plus pure a failli céder à la tentation mais sort aussi démunie qu’à la première seconde mais grandie.
Si la pièce porte un message c’est que la vie est plus riche, plus étonnante que tout ce qu’on peut en attendre, que le jugement que l’on porte sur les autres dépend en grande partie d’une équation personnelle. C’est une pièce dont le propos est actuel et s’il y a leçon, elle est de tolérance et d'espérance puisqu'il démonte la maxime selon laquelle "tout être humain est à vendre : il suffit d'y mettre le prix"
Avec : Gilles Debenat, Gwenn de Coëtlogon, Sandrine Monceau, Stéphane Barbin.
Texte : Mythèse Morillon.
Mise en scène : Mythèse Morillon et Maud Gérard (assistante à la mise en scène).
Scénographie : Gwenn de Coëtlogon.
Création lumière : Cédric Radin.
Cette pièce a été créée dans la programmation de la Saison Culturelle du Théâtre du Pays de Redon et coproduite par la Communauté de Communes du Pays de Redon et par le Conseil Général d'Ille et Vilaine. Durée 1 h 35.
Elle a été présentée au public les 27 et 28 mars 2009.
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