La pièce a été créée le samedi 4 octobre 2003 au théâtre de la Chapelle de Brain (Ille et Vilaine) et rejouée le 10 et le 11 octobre 2003.
Présenter "Au nom des Dieux", c'est d'abord dire ce qu'elle n'est pas : une pièce sur les sans papiers, car il eût fallu écrire une tragédie, et des plus sombres.
"Au nom des Dieux", c'est l'interprétation satirique d'une pluralité de regards souvent divergents portés sur l'autre... l'étranger. Regard du croyant... du profane. Regards qui peuvent être bienveillants, intolérants, fanatiques...
La comédie de Mythèse Morillon "Au nom des Dieux" s'apparente au conte tant la fantaisie s'y déploie librement.
Ni comédie d'action, ni comédie légère bien qu'elle soit sillonnée d'humour, ni
comédie psychologique bien qu'elle embrasse toute la complexité humaine, "Au nom
des Dieux" nous transmet le regard désenchanté du dramaturge sur le siècle et ses
injustices, sur une religion dogmatique qui s'éloigne de plus en plus de sa source
vivante, sur l'imposture d'une démocratie qui, au nom de la raison d'Etat, sacrifie des
innocents.
Deux personnages purs luisent dans cette nuit. Frida "la compatissante", et La
Ministre intelligente qui "enrage" d'être bâillonnée. Le coeur et la raison
sont-ils à jamais impuissants devant la montée irréversible du mal ?
Noir est l'humour des derniers mots de cette fausse comédie sur lesquels tombe le rideau.
Yann DETREZ 16 août 2003
Peintre et sculpteur
Compte rendu (Ouest-France 15 octobre 2003)
Comédiens par ordre d'entrée en scène :
Frida : Gwenn de Coëtlogon
Mme Lenoir : Michèle Méha
Le Curé : Stéphane Barbin
Labbé : Bernard Saint-Cast
Osiris : David Lelièvre
Idriss : Thierry Lucas
Pentecôte : Micheline Aga-Bibrac
Ministre : Julie-Aurore Denié
Mise en scène : Mythèse Morillon
Création lumière : Matthieu Bassahon
Régie son : Robert Honoré
Maquillage : Nolwenn