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J'ai surgi de tes langages dans l'infini de mes interrogations. MERCI.
Gwenn
Chaque vie a un prix, le même, de Shanghai à Paris, et la douleur sexprime avec la même intensité dun lieu à un autre,
mais ton absence ne sinscrit pas seulement dans la chair des hommes, dans la lumière de leur esprit et la densité de leur âme : Elle dessaisit la pierre,
dépossède les étoiles, trouble lordre du monde.
La toile, la pierre, parfois rebelles, souvent complices, attestaient ton adéquation avec le monde tel quil se vit, dans son humanité, mais aussi tel quil se rêve,
dans son absolu. Jamais tu nexerças ton art pour ton contentement, la célébrité ou la simple beauté des choses mais pour le Grand uvre, afin que la condition
humaine ne soit pas circonscrite à une désespérante banalité mais devienne une réflexion, une méditation ininterrompue sur la terrible destinée de lHomme.
Si tout était matière, elle létait jusque dans ta chair que tu forgeais comme tu bouchardais la pierre, sans concessions, avec lamour de lexception...
... Ce que tu nous laisses -et que jai, en petit nombre, la chance de contempler chez moi : Peintures, sculptures - nous permet de
pénétrer la nature, den approcher la substance, cette idée de nature étant entendue comme lessence de toutes choses, humaine et divine. Et ce regard porté sur
ton uvre est un dictame qui adoucit les tourments sans ôter lexigence dêtre Homme parmi les Hommes, mais insoumis, singulier et libre.
Tu as rejoins les géants que tu côtoyais, sans rien céder de ta stature, épaule contre épaule, Teilhard, Platon et Nietzsche car le philosophe en toi, toujours guidait la main
de lartiste. Ce jour, je pleure, nous pleurons lami dans son humanité assumée et sa générosité, mais aussi le Sage, qui avec lacuité de sa pensée, maidait
à concevoir le monde, par-delà les petitesses de lexistence.
A ce point de ton Oméga, je veux croire que tu ne nous laisses pas. Si tu as semé tant de pierres, Yann, cest peut-être pour que nous te suivions et quau bout de
notre chemin, un jour, nous te retrouvions « dans la profonde, profonde Eternité »
(Nietzsche).
Mythèse
"C'est dans l'absence et dans le désert des incertitudes que nous grandissons."
( La huitième Solitude - Yann Detrez )
Exposition permanente à la Cour de Coëtguel ( Péaule - Morbihan )
Photos Christian Baudu ( Fouet'Cocher )