A fleur de mots

Hommage à Christiane
Yann Detrez
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Hommage à Yann Detrez

Philosophe, sculpteur et peintre

J'ai surgi de tes langages dans l'infini de mes interrogations. MERCI.

Gwenn      

Chaque vie a un prix, le même, de Shanghai à Paris, et la douleur s’exprime avec la même intensité d’un lieu à un autre, mais ton absence ne s’inscrit pas seulement dans la chair des hommes, dans la lumière de leur esprit et la densité de leur âme : Elle dessaisit la pierre, dépossède les étoiles, trouble l’ordre du monde.
La toile, la pierre, parfois rebelles, souvent complices, attestaient ton adéquation avec le monde tel qu’il se vit, dans son humanité, mais aussi tel qu’il se rêve, dans son absolu. Jamais tu n’exerças ton art pour ton contentement, la célébrité ou la simple beauté des choses mais pour le Grand Œuvre, afin que la condition humaine ne soit pas circonscrite à une désespérante banalité mais devienne une réflexion, une méditation ininterrompue sur la terrible destinée de l’Homme.
Si tout était matière, elle l’était jusque dans ta chair que tu forgeais comme tu bouchardais la pierre, sans concessions, avec l’amour de l’exception...

... Ce que tu nous laisses -et que j’ai, en petit nombre, la chance de contempler chez moi : Peintures, sculptures - nous permet de pénétrer la nature, d’en approcher la substance, cette idée de nature étant entendue comme l’essence de toutes choses, humaine et divine. Et ce regard porté sur ton œuvre est un dictame qui adoucit les tourments sans ôter l’exigence d’être Homme parmi les Hommes, mais insoumis, singulier et libre.
Tu as rejoins les géants que tu côtoyais, sans rien céder de ta stature, épaule contre épaule, Teilhard, Platon et Nietzsche car le philosophe en toi, toujours guidait la main de l’artiste. Ce jour, je pleure, nous pleurons l’ami dans son humanité assumée et sa générosité, mais aussi le Sage, qui avec l’acuité de sa pensée, m’aidait à concevoir le monde, par-delà les petitesses de l’existence.
A ce point de ton Oméga, je veux croire que tu ne nous laisses pas. Si tu as semé tant de pierres, Yann, c’est peut-être pour que nous te suivions et qu’au bout de notre chemin, un jour, nous te retrouvions « dans la profonde, profonde Eternité » (Nietzsche).

Mythèse      

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"C'est dans l'absence et dans le désert des incertitudes que nous grandissons."

( La huitième Solitude - Yann Detrez )

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Exposition permanente à la Cour de Coëtguel ( Péaule - Morbihan )

Photos Christian Baudu ( Fouet'Cocher )